Lors du panel organisé le 28 septembre 2024 par Kinshasa News Lab et Journaliste en danger à l'hôtel Sultani, le député et professeur de journalisme Séverin Bamanyi a réitéré son engagement à faire progresser les réformes législatives pour renforcer le cadre légal des médias en République démocratique du Congo, en particulier la loi sur l'accès à l'information publique. Bamanyi a affirmé qu'il participerait activement à plusieurs commissions parlementaires clés pour soutenir l'adoption de cette loi, essentielle à la transparence et à la liberté de la presse.
« Je m'engage à siéger au sein de la commission socioculturelle, où seront traités les dossiers en rapport avec les médias, et à suivre de près les travaux de la commission des affaires politiques, administratives et juridiques (PAJ) pour faire avancer la loi sur l'accès à l'information publique », a-t-il déclaré. Selon lui, cette loi est cruciale pour améliorer l'écosystème de l'information en RDC et garantir un accès transparent aux données publiques. Lire aussi: RDC : la proposition de loi sur « l’accès à l’information et la transparence de la vie publique » a été déposée
Séverin Bamanyi a également insisté sur la nécessité d'un « assainissement » du secteur journalistique pour renforcer la crédibilité des revendications. Il a souligné le rôle important de l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) dans ce processus, insistant sur la nécessité d'une organisation plus rigoureuse. « La qualité des contenus que nous produisons doit recrédibiliser l'UNPC, car c'est par une organisation forte et rigoureuse que nous pourrons obtenir les réformes que nous réclamons », a-t-il précisé.
Lors de son intervention, Bamanyi a partagé des chiffres issus des travaux du comité scientifique, chargé d'évaluer les dossiers de candidature au sein de l'UNPC. Sur 68 dossiers reçus pour des postes au sein des organes de régulation, seuls 7 % des candidats avaient suivi une formation formelle en journalisme. De plus, sur les 17 dossiers soumis pour intégrer la commission des disciplines, seulement deux candidats avaient une formation journalistique adéquate. Ces chiffres, selon Bamanyi, illustrent la nécessité d'une meilleure formation et d'un contrôle plus strict des qualifications professionnelles pour améliorer la qualité du journalisme en RDC.
Le député s'est montré optimiste quant à la possibilité de voir la loi sur l'accès à l'information publique adoptée, en soulignant que le nouveau contexte politique en RDC, marqué par une volonté de modernisation des institutions, offre une opportunité unique. « Nous avons la chance d'avoir des acteurs engagés au Parlement et au gouvernement pour soutenir la transparence et l'accès à l'information publique », a-t-il ajouté.
En s'impliquant directement dans les commissions parlementaires, Bamanyi espère influencer positivement les décisions législatives et contribuer à un cadre légal plus favorable pour les journalistes en RDC, tout en insistant sur l'importance pour la profession de renforcer sa rigueur et son professionnalisme.